Slawn [Pris]

Vivant dans une meute au grand pic du Nord autrefois, il va de soi que Slawn porte un pelage blanc immaculé, se fondant entièrement dans la neige ou dans ses composantes. Il possède de grandes oreilles pointues à l'affût de tout, des yeux acérés capables de percer à même votre âme, ainsi qu'un corps massif lui permettant d'atteindre des pointes de vitesse phénoménales. Slawn a des marques noires qui bordent le sommet de sa queue et qui s'écoule jusque sur sa croupe. Ses poils, généralement habitués au givre et au gel, sont souvent en pointes, faute d'habitude.

Sous forme humaine, Slawn n'a rien de particulier. C'est un humain de tout ce qui a de plus banal. Il n'a pas un corps flasque, ni d'athlète, ni rien d'extravagant. Dans la normale, seule sa taille pourrait être considérée grande selon certains autres individus qui jouissent d'une malformation d'os. Slawn est facilement reconnaissable par sa chevelure marron, où quelques mèches dansent devant ses yeux, et où lune d'elles, rebelle, remonte toujours vers le haut, comme si le givre s'en était emparé, comme si elle ne pouvait plus tomber.

Slawn possède un habillement typique d'Hyrule: Un froc noir en coton, très étanche, retenu par trois lianes de cuir d'élan. Il est habillé d'une cote de mailles, d'un gilet de laine épais qui le protège des coups et qui est perméable au feu, rehaussé d'une simili-veste en fourrure de chamois, peut-être même de chèvre, où une capuche lui sert à voiler son visage s'il le faut. Mais avant tout, Slawn possède un collier de cuir fondu à sa peau: Il ne peut ni en mettre un autre, ni l'enlever. Cette malédiction s'anime de glyphes archaïques cyan et brillent à intervalle réguliers lorsqu'il pénètre le royaume du crépuscule, ou alors qu'il s'approche d'un de ses habitants.

Ses griffes et ses crocs, cela va de soi. Sans quoi, ils sont remplacés par deux dagues ( Fang & Claws ) tout aussi efficaces. Il n'est pas nécessairement puissant, mais il sait tout de même où trancher et où couper pour laisser son adversaire mourir au bout de son sang. Depuis son échec contre l'alpha de son ancienne meute, Slawn n'accorde plus aucune pitié à ses adversaires. Hésiter c'est pour les lâches.

Après l'expérience choquante du collier, sa mentalité et son psychisme se sont mués en quelque chose de presque humain. Oui car, en confrontant son alter-ego du Crépuscule, Slawn a comprit et pensé des choses qu'il ne se serait jamais senti capable d'accomplir. Le fait d'avoir soi-même été un humain même pendant l'espace de quelques secondes l'a tant marqué que les séquelles qui lui en a resté son permanentes. En réalité, Slawn est traumatisé. Tout ce qui lui arrive doit avoir un but, se rassérène-t-il, mais plus le temps avance, plus il croit avoir à faire à une malédiction. Oui car, lorsqu'il s'est réveillé de son premier voyage dans le Crépuscule, le collier était toujours là, l'étranglant, se resserrant à son cou. Il tenta même de l'enlever. Grave erreur: Ce dernier serpenta dans sa fourrure, jusqu'à disparaître complètement. Mais Slawn n'est pas dupe, bien que le collier eut disparu, la sensation que ce dernier soit enfilé le tenaille toujours. Il ressens en effet, sans cesse, la minime douleur que le cuir lui fait contre la gorge. Il n'y a pas de blessures, pas de marques, mais elle est pourtant bien là, bien vive... Égoïste, égocentrique et méfiant, il faut comprendre que Slawn a été mit de côté pour sa grosse-tête et les menaces dérisoires qu'il lançait à tout va aux autres membres de la meute. Cette attitude déplorable lui en a coûté une vie de communauté, subsistant maintenant seul, s'écorchant les pattes en lui-même et traquant comme il peut le gros gibier sur plusieurs kilomètres sans s'essouffler. Traquer, suivre à la trace ou tout simplement talonner n'est pas une tâche bien difficile pour lui. En effet, il était dans l'élite de la meute dans la petite troupe de chasseurs. Slawn parvient à mémoriser plusieurs odeurs sans que cela n'affecte sa truffe, qui, puissante, pourrait se rappeler de n'importe qui, ou de n'importe quoi. Son sens olfactif est développé à un tel point que lorsqu'il cherche, il parvient à deviner tout ce qui est plus odorant que le reste, et tout ce qui est moins. Il n'a pas besoin de mémoriser une seule odeur. Son cerveau comporte une banque de donnée de tout ce qui lui restera familier jusqu'à ce qu'il pousse son dernier soupir. Ensuite, Slawn a un esprit déductif aiguisé qui laisse souvent pantois ses proches: Il ne peut pas prédire l'avenir certes, mais il est capable de supposer des situations réalistes et propices à ce qui pourrait arriver. C'est un animal très terre-à-terre: Il ne se lance jamais dans le fantastique ou l'irréel, sauf si on lui prouve le contraire. Par exemple, le monde du crépuscule bizarre a commencé à lui faire croire à la magie, mais ses bases ne s'arrêtent qu'aux quatre éléments, c'est à dire à l'Eau, au Feu, au Vent et à la Terre. Il ne lui est pas rare de croiser du regard un de ces éléments sans paniquer. Pis encore. Oui car, se référant à ce qui lui est arrivé, à ce qui est arrivé à sa famille, à ses ancêtres, à des proches, il est capable de se construire un jugement en béton qui n'est pas facile d'effondrer. En effet, si on pouvait comparer Slawn à un procureur judiciaire, il faudra des preuves tangibles et matérielles pour qu'il comprenne: Slawn ne se juge pas sur les hypothèses des autres, sauf si elles concordent au siennes. Il lui faut des gestes, des blessures, des signes ou alors une preuve qu'il peut toucher ou sentir pour lui-même se sentir à l'aise dans ce que l'on lui dira. Ainsi, on peut le considérer très critique, sceptique dans ce qui se passe autour de lui, de ce qu'il voit, de ce qu'il rencontre, etc. Une sorte de philosophie propre à lui, quoi. Il se met même à douter de la vie, douter de lui-même, douter de ce qu'il voit, ce qu'il entend, etc. Lui, ayant toujours vu la vie comme quelque chose de facile, comme quelque chose pour acquis... Lorsqu'il a rencontré le Crépuscule contre sa peau, il s'était cru mourir. Il doute de tout. De tout, de rien, à un point maladif. Il peut même s'arrêter de fonctionner quelques secondes tant son esprit est plongé aux plus profondes de ses connaissances, de ses doutes, de ses peurs ou de sa paranoia. Par hypothèse non confirmée, il croit qu'un second "Hôte" cohabite avec lui, l'esprit de l'Humain qui eut pu s'immiscer dans le collier, collier étrange qui s'est fondu en lui mais qui, sous forme humaine, réapparaît comme s'il avait toujours été là. Mais c'est faux. Seul son esprit s'Est aiguisé après une telle expérience. Slawn est encore le Slawn, et, humain comme animal, réagira toujours de la même manière. Parfois, ses réflexions sont si poussées qu'il s'arrête de respirer, de vivre même, comme s'il mourait une seconde fois, comme s'il était déjà mort avant. Cette sensation familière, cette sorte de familiarité avec la vie désormais ont fait de Slawn est animal particulièrement perspicace, doué, mais qui ne prêterait son âme pour rien au monde. Non pas par avarice, chose qu'il ne connaît pas, mais simplement par principes. Oui car, aussi bête que cela puisse paraître, Slawn a bel et bien des principes. C'est une bête de tout ce qui a de plus banal, mais qui peut s'avérer un loyal compagnon si on apprend à connaître son fonctionnement... Mais qui arriverait bien à saisir ses réactions précipités et son esprit primitif se mêlant avec celui agité d'un "Humain"? Slawn doute parfois de lui, mais surtout, de son identité. Qui est-t-il? Pourquoi tout cela lui arrive-t-il?... Il continue de nier, mais un jour, la vérité finira par le rattraper.