Hero's Destiny
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La destiné des héros est souvent plus cahoteuse qu'on ne le croit...
 
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 What ... Am I ? [Slawn]

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2 participants
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Rai
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MessageSujet: What ... Am I ? [Slawn]   What ... Am I ? [Slawn] Icon_minitimeLun 30 Nov - 6:53

    -Hummmff…

    Quelle sensation étrange. Cette sensation de sentir un contact. Un contact très particulier, très différent. Jamais, elle n’avait l’expérience de cette chose. Jamais, elle n’avait pu sentir ce genre de chose. C’était quelque chose de plutôt … Agréable. Elle s’étira, plus particulièrement ses mains. Elle sentit ses doigts raclés quelque chose de fin et de doux. Son visage, tout doux, elle laissa échapper un soupir d’apaisement. Elle ramena ses bras vers elle sans toucher son corps. Ses tempes vibrèrent et elle eut soudain un mal de tête atroce. Mais c’était quoi ce mal ? Elle avait l’impression qu’une de ses veines allaient éclater, une au niveau de la tête. Elle se redressa, soulevant son corps qui semblait si lourd, mais également différent. Elle voulut porter sa main à sa tête, mais ce ne fut pas sa main. Inquiète, elle ouvrit ses paupières si lourdes et un monde nouveau se dessina devant ses prunelles. Sa pupille rétrécie tant la surprise était grande. Elle ouvrit la bouche et resta ainsi, stupéfaite. Un paysage différent aux teintes différentes. Les couleurs, elles étaient présentes, mais sous différentes formes. Elle tourna la tête sur le côté et un zoom naturel de ses yeux s’effectua. Très clair, très net, elle distingua une souris qui glissait dans l’herbe. Elle sursauta et retomba sur le dos. Les jambes et les bras dans les airs. Une minute, ce n’était pas ses jambes ! Ce n’était pas ses bras ! Sa bouche se referma, ou plutôt sa gueule et elle ravala sa salive. L’inquiétude gagna ses traits. Elle avait d-des … Pattes !?

    -KYYYYYYYAAAAAAAAAAAAAA!

    Son cri transformé en grondement fit envoler des nuées d’oiseaux qui filèrent droit vers le ciel. Depuis quand ?! Comment !? Rai roula sur le côté, sa poitrine se soulevant dans une respiration saccadée. Que lui était-il arrivé ?! Qu’avait-elle fait !? Elle se hissa sur ses pattes chancelantes, mais instinctivement elle trouve son équilibre, grâce à une queue. Elle paniqua encore plus en voyant le machin derrière elle qui s’agitait dans un mouvement lent. Que passait-il ? Bon sang … C’était quoi cette histoire ! Elle pencha sa tête entre ses pattes et entendit un bruit. Une sorte de tintement, mais quel genre ? Elle redressa la tête et refit le même mouvement. Un bruit métallique. Le son était si clair, c’était à peine croyable. Rai tourna sa tête vers la droite pour regarder derrière son épaule, mais il n’y avait rien derrière, sauf sa maudite queue. Ses oreilles se plaquèrent contre sa nuque, la tristesse gagnant largement sur la panique. Elle était devenue quoi ? Un animal. Quel genre d’animal ? Elle réentendit le son. Inspirant un bon coup, elle essaya d’analyser la situation. Elle voulait d’abord comprendre le comment, concentrons-nous donc sur ce bruit, il est peut-être la réponse. Elle s’assit et tâta du mieux qu’elle pouvait tout son corps de sa patte avant droite. Rien. Elle frôla son oreille de ses doigts et réveilla une douleur atroce. Elle serra les dents, grimaçant. Délicatement, elle mit sa patte contre son oreille dont elle avait sentit douleur. Un anneau de métal était accroché à celle-ci. Ses yeux se vidèrent de toute émotion.

    Un inconnu. Ni une créature. Ni un homme. Ni un animal. Il lui avait parlé de quelque chose, il lui avait promis des choses puis, il avait voulut lui poser ce truc. Elle avait refusée, mais il avait gagné, par la force.
    Ses griffes sortirent de ses doigts et elle racla le sol de sa patte gauche serrant son oreille de l’autre. Elle expira bruyamment avant de renifler. Ses yeux se brouillèrent et elle s’affala sur le sol, se laissant tomber sur le flanc. Elle ramena toutes ses pattes contre elle et sa queue entre celles-ci. Ses prunelles brillèrent et des larmes roulèrent sur ses joues. Allait-elle pouvoir retourner chez elle ? Est-ce qu’elle était condamnée à rester ainsi toute sa vie ? Elle avait peur et il y avait de quoi avoir peur. Elle était une Twili et maintenant un … Animal.
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Slain
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MessageSujet: Re: What ... Am I ? [Slawn]   What ... Am I ? [Slawn] Icon_minitimeJeu 10 Déc - 4:34

    Il court vite. Très vite. Tant, qu'au bout d'un moment, on ne sait plus quoi on traque. On ne sait plus si c'est lui qui nous traque, ou l'inverse. Ce n'est pas un cerf - bien sûr que non, eux, ils restent dans la forêt. -. Ce n'est pas un cheval, ceux-ci, domptés, appartenant bien évidemment aux villes. Alors qu'est-ce que c'était?... Une hermine? Non, ça ne courait pas aussi loin. Un lapereau? Vous pensez! Mais ce n'était pas non plus ça. C'était petit, certes, mais ça n'avait pas les traits d'un herbivore ou d'un rongeur. Il ressemblait même à un oiseau, pour ainsi dire, plus petit, plus trapu, assez corpulent, composé de deux morceau: Sa tête fondue dans son corps, ainsi que ses pattes. Hormis son bec écrasé à la semblance de maquereaux, il n'avait rien d'un oiseau: Pas de membres supérieurs, pas d'ailes ni de plumes. Une sorte de chair assez dense pour être dévorée avec un peu de patience, et malgré petit, qui puisse remplir un bon moment. Mais ce bon moment ne fut pas de la rigolade. Il filait comme le vent. Slawn avait quitté le sol, courant à sa suite alors que le nandou déplumé sprintait au loin. Après plusieurs heures de batifolage, le loup comprit vite fait que de le pourchasser ne servirait à rien, car sa proie était infatigable. La raison pourquoi il s'allongea sur le ventre, fixant de deux grands yeux carnassiers le petit - disons oiseau - lever une patte, bouger sa tête/corps aux aguets.La traque suivit enfin. Au petit trot, Slawn suivait comme une ombre, talonnait, emboîtait le pas de la bête en se glissant dans les ombres, en se glissant près des pierres, dans les buissons, au loin. Il gardait une franche distance avec celle de sa proie, tant qu'un moment, les arbres autour de lui commencèrent à s'écarter du chemin. Tant qu'un moment, il n'y en avait presque plus, laissant au loup le soin de continuer à trottiner vers l'orée de la forêt. Ceci enfin fait, il se raidit, eut un mouvement de recul. Non! Il ne devait pas abandonner.

    Il se ragaillardi en couchant ses deux oreilles, pressant le pas. Son corps s'extirpa de la forêt, lui laissant un tout nouveau paysage. Le paysage effrayant, peu attirant des longues plaines d'Hyrule le firent tressaillir violemment, alors qu'il se recula d'un large pas. Où était-t-il? Le nandou tournait sa tête, à chaque fois, cherchant, complètement paranoïaque, si quelqu'un le suivait. Tantôt il filait comme une flèche, tantôt il s'arrêtait pour évaluer la distance. L'appel de la faim pourtant n'abasourdit pas Slawn longtemps, qu'il se mit à filer vers sa proie: Il slaloma entre un monticule de pierres, de nombreux arbres, pour se mettre à arpenter une petite colline encadrée de larges rochers.

    N'ayant rien à perdre évidemment, le loup bondit de toutes jambes en bas de son promontoire pour tomber pilepoil devant le drôle d'oiseau qui tressauta avec violence, retombant même à la renverse. Slawn s'approcha de lui, se pourléchant déjà les babines, mais aussitôt qu'il fut assez près, il reçut de plein fouet le bec de l'oiseau entre ses deux yeux. Voyant son prédateur paralysé un moment, le nandou en profita pour mettre les voiles, filant en soulevant une nuage de poussière derrière lui. Slawn montra les crocs, jura entre ces derniers pour lâcher un aboiement sauvage. Bien! Il voulait se la jouer ainsi, pas vrai? Il clôt les yeux, inspira fortement.
    Lorsqu'il les rouvrit, le monde s'évanouit dans les ténèbres, laissant les odeurs, les pistes danser sous ses yeux. Sans savoir ce qu'il suivait, il se mit à courir, filer sur l'herbe basse pour chercher cet ignare. Il l'aperçut enfin, le narguant sur le pas d'un pont de pierre. Où était-t-il tombé? Voilà plusieurs heures qu'il devait le filer, cet oiseau! Slawn arracha un grondement victorieux en mettant les bouchées doubles, mais, sitôt fait, le drôle de Nandou émit un sorte de cri un peu bizarre. Il freina sec, se retournant d'un bloc pour observer le canidé de deux yeux carnassiers. Slawn s'arrêta sur la pierre, se reculant d'un bond. Il zébra l'air de sa queue, se pliant sur ses pattes. Un mini combat s'ensuit: Le canidé bondit tout crocs dehors pour fondre sur son ennemi et lui arracher un moignon de chair, tandis que l'autre, ouvrit grand son bec auxquels d'autres crocs se dévoilèrent, pour le saisir de la patte.

    Coup de théâtre.

    Là, comme un champion olympique du lancer du marteau, l'oiseau bifurqua sur ses longues échasses en guise d'élan, envoyant valdinguer le canidé dans les airs. Ce-dernier battit violemment des pattes, fixant derrière lui, ouvrant grande sa gueule pour tirer un long hurlement.
    - O whoUUU UUuOO Û Uuu uuuuuuuuuurrrhhh...
    sa longue plainte se perdit dans un écho puissant, alors qu'on pouvait voir sa maintenant minuscule silhouette s'engager vers un immense point d'eau. Mais avant qu'il n'aie le temps de comprendre ce qui lui arrivait, il perdit conscience, laissant sa misérable enveloppe charnelle voleter au dessus du monde. On se sentait si bien, là-haut, voulut-t-il penser.

    ***


    Mais il n'était pas mort.

    Pas encore

    Voyez vous, se trouvait en dessous de lui, bien bien en dessous de lui, ce point d'eau où de violents rapides se déchainaient sur les berges. à peine son corps rencontra la matière liquide que ses côtes se fracassèrent contre les vagues, qui, endiablées, le menaient tout droit vers la chute. En effet, point fulgurant où se coupait l'eau menait en effet au lac Hylia, endroit paisible, calme, qui réussissait à calmer toutes bonnes âmes. Dans on ne sait quels réflexes rachidiens, Slawn battit d'un violent coup de patte pour se sortir des eaux,arrachant un grondement bestial lorsque celles-ci désiraient le garder sous le tumulte qui bouillit d'ardeur et de fougue. Enfin, le voyage se coupa assez raide, laissant la carcasse du canidé voler l'espace de quelques instants, avant de retomber. Lourdement.
    Une patte à moitié dans l'eau, il prit au moins une dizaine de minutes - sinon plus - avant que Slawn ne s'éveille enfin. Enfin, éveillé ne serait pas le mot, puisque ses pensées, embrumées, ne semblaient pas encore bien nettes. Il tituba un moment sur la droite, puis, sur la gauche, retombant violemment à la renverse. - Puis, on ne sait pour quelle raison, sans doute guidé par une odeur, qui sait - il se tira de son guêpier en titubant dans le vase, cherchant à tâtons où mettre sa patte pour retrouver son chemin.
    Il s'arrêta en rencontrant une pierre, froide, glaciale, tant qu'elle lui fit écarquiller les yeux. Mais ce n'était pas la seule chose à l'éveiller: Il s'était redressé en panique en entendant un cri hostile vriller ses deux oreilles, tant qu'elles se plaquèrent sur son crâne. Indicible, les vestiges primaires de sa race le poussèrent à renfiler le sol, pister une odeur quelle conque qui lui montrerait s'il violait les frontières d'un territoire déjà utilisé, ou non.

    Réponse négative, la seule chose qui hantait ces lieux fut les disgracieux relents d'humains, ainsi que de quelques animaux inconnus, auxquels les pistes se perdaient dans l'immensité du ciel. Sans doute des oiseaux, en déduit le canidé en se traînant misérablement sur une arche de bois un peu dérisoire, laquelle quelques planches de ses fondations retombèrent à l'eau lorsque Slawn eut posé le pied déçu. Il déglutit, passant outre fait et furtivement ce petit obstacle de la vie, pour s'arrêter sur une grande île qui débouchait sur plusieurs autres de ses semblables miniatures.
    Enfin, est-ce que ce bout de terre méritait simplement le nom d'île?... Il secoua doucement sa tête, un peu ailleurs, distrait par les ampleurs que se prenait cet endroit. Encore un peu fébrile, il rampa en direction d'un point, un point qu'il redoutait, le point qui avait rugit plus tôt. Un couguar, dans ces environs? Après tout, pourquoi pas! La queue entre les jambes, Slawn fusilla du regard le félin qui s'était laissé tombé sur le sol sans savoir la raison, avant de retrousser ses babines, creusant de profondes rides dans son museau. Slawn arracha un aboiement pour attirer la bête, les yeux injectés de sang.

    À quoi s'attendait-t-il? Que la féline se retourne pour regarder ce cinglé de loup, à moitié recroquevillé sur lui même, raboteux à cause de la correction que lui avait mise les rapides quelques heures auparavant? Son air avait beau vouloir vociférer des insultes, toute sa posture ne renvoyait que le miroir de cet être misérable à qui, la queue logée entre les cuisses, ne faisait que détériorer l'attitude pourtant noble que possédait cet animal normalement.
    - Grouuuuuuuruuuuuhhhh.... Un lourd grognement roula dans sa gorge, alors qu'il maintint ses oreilles dans le cran, certain d'être capable de fuir en cas de disparité de forces.

    Évidemment, quelques côtes en bouillie, la tête un peu dans les nuages, présentant déjà des signes d'agressivité, il ne devait pas faire long feu, le pauvre!...
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